Histoire des arts au temps des artistes du XIXème siècle

Voici des fiches Histoire des arts d’oeuvres clés basées sur des nouvelles technologies et recherches scientifiques du XIxème siècle.

Histoire des arts niveau4ème, cycle 4: arts,techniques et expressions.

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Images de photographies anonymes de la construction de la Tour Eiffel.

Titre de l’œuvre : La Tour Eiffel
Artiste      :              Gustave Eiffel, ingénieur.
Date de réalisation :  1889
Pays : France , Paris.
Genre (peinture, installation etc..) : Architecture.
Technique utilisée : Architecture Métallique.

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Biographie de l’artiste (du point de vue artistique)
Gustave Eiffel:Ingénieur de formation, Eiffel a fondé puis développé son entreprise spécialisée dans les charpentes métalliques, dont la tour Eiffel marque le couronnement, avant de dédier les trente dernières années de sa vie à des activités de recherches expérimentales.
Né en 1832 à Dijon, il sort de l’École Centrale des Arts et Manufactures en 1855, l’année même de la première grande Exposition universelle tenue à Paris. Après quelques années passées dans le Sud-Ouest de la France, où il surveille notamment les travaux de l’important pont de chemin de fer de Bordeaux, il s’installe à son compte en 1864 comme « constructeur », c’est à dire comme entrepreneur spécialisé dans les charpentes métalliques. Son exceptionnelle carrière de constructeur est jalonnée en 1876 par le viaduc de Porto sur le Douro, puis celui du Garabit en 1884, ainsi que par la gare de Pest en Hongrie, la coupole de l’observatoire de Nice et l’astucieuse structure de la Statue de la Liberté, avant de culminer en 1889 avec la Tour Eiffel. Cette date marque la fin de sa carrière d’entrepreneur. Eiffel a construit de par le monde des centaines d’ouvrages métalliques en tout genre. Si les ponts – et particulièrement les ponts de chemin de fer – ont été son domaine de prédilection, il s’est aussi illustré dans le domaine des charpentes et des installations industrielles. Il a jalonné sa carrière d’une belle série de réalisations, dont se détachent les deux viaducs quasi-jumeaux de Porto et de Garabit dans le Cantal, ainsi que des œuvres où l’inventivité de l’entreprise a pu davantage se donner libre cours : des ponts « portatifs », vendus en « kit » dans le monde entier, la structure de la statue de la Liberté à New-York, et bien sûr la tour Eiffel. Eiffel avait accepté en 1887 de construire les écluses du canal de Panama, gigantesque entreprise mal engagée par Ferdinand de Lesseps et qui aboutira au plus grand scandale financier du siècle. C’est le contrat le plus important mais aussi le plus risqué de toute sa carrière d’entrepreneur. Face aux risques encourus, il obtient d’énormes avantages financiers et de solides garanties, qui l’assurent d’encaisser son bénéfice dès le commencement des travaux. Malgré la diligence d’Eiffel, la mise en liquidation de la Compagnie du canal le 4 février 1889 aboutit à son inculpation pour escroquerie, aux côtés de Lesseps père et fils, puis à sa condamnation à deux ans de prison et à 2000 francs d’amende, alors que rien ne peut réellement lui être reproché. Profondément atteint dans son honneur et dans sa dignité, il se retire du monde des affaires. Le jugement sera cassé par la Cour de Cassation en invoquant la prescription des faits reprochés, ce qui mettra fin à toute poursuite. Après sa retraite consécutive au scandale de Panama, Eiffel consacre les trente dernières années de sa vie à une féconde carrière de savant. Il s’emploie d’abord à trouver une utilité à la Tour, qui n’avait été construite que pour une durée de vingt ans : expériences sur la résistance de l’air, station d’observation de météorologie et surtout antenne géante pour la radio naissante. Parallèlement à la collecte de données météorologiques dans les stations installées dans ses diverses propriétés, il poursuit ses études sur l’aérodynamisme en construisant une soufflerie au pied même de la Tour, puis une plus importante en 1909 rue Boileau à Paris, toujours en activité. Il meurt le 27 décembre 1923 à l’âge de 91 ans.

Circonstances dans lesquelles l’œuvre a été créée ?
C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889, date qui marquait le centenaire de la Révolution française qu’un grand concours est lancé dans le Journal officiel. Le pari est d’« étudier la possibilité d’élever sur le Champ-de-Mars une tour de fer, à base carrée, de 125 mètres de côté et de 300 mètres de hauteur ». Choisi parmi 107 projets, c’est celui de Gustave Eiffel, entrepreneur, Maurice Koechlin et Emile Nouguier, ingénieurs et Stephen Sauvestre, architecte qui est retenu. Les premiers coups de pelle sont donnés le 28 janvier 1887. Le 31 mars 1889, la Tour achevée en un temps record -2 ans, 2 mois et 5 jours- s’impose comme une véritable prouesse technique.

Contexte artistique
On peut parler d’elle comme objet industriel et technologique montrant un savoir faire appartenant à l’architecture de fer issue de la révolution industrielle. C’est un énorme « coup publicitaire » pour son auteur qui l’a fait connaitre dans le monde. C’est une dentelle de ferraille qui manifeste le prestige de la France dans les domaines de la création, de l’architecture à l’artisanat d’art depuis Louis XIV. C’est un objet issu de la révolution industrielle. Les conséquences matérielles et sociales de ces avancées sont considérables et ont été exprimées dans la peinture, la musique, la littérature. C’est un objet qui a su évoluer avec son époque: tour de guet pendant la guerre, antenne pour la radio puis la télévision, monument touristique et symbole de Paris, étendard pour mettre en scène les couleurs de l’Europe avec un éclairage spécifique lors des journées de célébration. Il possède même un restaurant prestigieux qui met en valeur la gastronomie française. C’est un objet peint et il existe une teinte spécifique tour Eiffel.

Description de l’œuvre
Cette Tour à la base carrée dont les 4 piliers de la Tour sont inscrits dans un carré de 125 m de côté et orientés selon les 4 points cardinaux, est construite en fer puddlé. Cette qualité de fer est obtenue grâce au brassage du fer chauffé, rendu à l’état liquide. Cette technique permet d’obtenir un fer de structure fibreuse en dissociant le carbone et les impuretés de la structure cristallographique. Le martelage, puis le laminage, terminent la préparation de ce fer résistant.
La Tour Eiffel a une charpente métallique qui pèse 7 300 tonnes, pour un poids total de 10 100 tonnes. Elle est composée de 18 000 pièces métalliques assemblées par 2 500 000 rivets.
La Tour Eiffel compte 3 étages, le premier à 57 mètres du sol, le 2ème à 115mètres. Le 3ème étage culmine à 276mètres d’altitude. Le visiteur a le choix entre l’ascenseur ou l’escalier. Pour arriver jusqu’au 3ème, il devra grimper 1665 marches.

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Composition de l’œuvre.
Les fondations commencées le 26 janvier 1887 durèrent cinq mois et furent effectuées entièrement à la pelle. Les déblais furent évacués par des wagonnets tirés par des chevaux et par locomobiles à vapeur.
• Les piliers. Il n’y eut pas de difficultés pour la construction des piliers 2 et 3, du côté du Champ-de-Mars. Côté Seine, les piliers 1 et 4 nécessitèrent des fondations à l’air comprimé à l ’aide de caissons de tôle enfoncés à 5 m sous l’eau.
• Les fondations les plus profondes ne dépassèrent pas 15 m.
Dans chacune des fouilles des pieds furent coulés (4 massifs de maçonnerie qui supportaient les 4 montants de chaque pied de la Tour, dits arbalétriers).
• Le montage du 1er étage. La difficulté du montage résidait dans le départ à la base des arbalétriers. En effet, il fallait les mettre dans une position inclinée « en porte-à-faux » pour qu’ils rencontrent les poutres horizontales du 1er étage. Pour réaliser cet assemblage, les ingénieurs utilisèrent des vérins hydrauliques qui assuraient le mouvement de chaque pied et mirent surtout en place un dispositif original d’échafaudage surmonté de boîtes à sable qui se vidaient pour régler l’inclinaison des arbalétriers. Aujourd’hui, les vérins n’existent plus, mais une reconstitution, réalisée en 1995, est exposée dans le pavillon Ferrié au 1er étage de la Tour.
• Le 2e étage fut monté à l’aide de de grues qui empruntèrent le chemin des ascenseurs. Les pièces furent entièrement usinées aux ateliers Eiffel à Levallois et rivetées sur place. La Tour fut montée comme un Meccano® géant avec une précision remarquable, ce qui était une grande nouveauté.
• Du 2e au 3e étage, les charpentiers du ciel firent des prodiges et il n’y eut pas un seul accident mortel pendant la construction.

Le message visuel
Le monument fut inauguré le 31 mars 1889. Ce jour-là, Gustave Eiffel gravit les 1710 marches de la Tour pour planter à son sommet le drapeau tricolore. Dans son ascension, il était suivi par des membres du Conseil de Paris, dont M. Chautemps, président du Conseil municipal de Paris. La Tour Eiffel fut l’édifice le plus haut du monde jusqu’en 1929, date à laquelle se dressa l’immeuble Chrysler (319 m) à New York.

Conclusion :
Si la Tour était une attraction sous forme de propagande de la prouesse technique à ses débuts, elle devient dans les années 1920 un symbole de modernité et d’avant-garde. Petit à petit, son image a été associée à Paris jusqu’à en devenir même son symbole mondial.

Mes impressions sur cette œuvre :

Je note ce qui , selon moi , est le plus important dans cette œuvre :

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La Tour Eiffel De Gustave Eiffel.1889 France , Paris.

Pour plus d’informations ou de curiosités , site officiel de la Tour Eiffel:

Histoire des arts niveau 4ème cycle 4 : arts, ruptures et continuités.

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Titre de l’œuvreSéries de chronophotographies
Artiste: Etienne Jules Marley, médecin
Date de réalisation: 1882
Pays: France
Technique utilisée :Photographies.

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Biographie de l’artiste (du point de vue artistique)
Etienne-Jules MAREY (Beaune, 1830-Paris, 1904) Né à Beaune le 5 mars 1830, il est le fils unique de Claude Marey. Il fait ses études secondaires au collège de Beaune et passe son baccalauréat littéraire en 1849. Sa mère souhaitait qu’il devînt prêtre, lui-même se sentait une vocation d’ingénieur, mais son père rêvait de le voir médecin de l’Hôtel Dieu et il opta pour des études de médecine. A l’âge de 29 ans, il soutint sa thèse : Recherches sur la circulation du sang à l’état sain et dans les maladies. Elle fut remarquée et orienta ses travaux ultérieurs. Il renonça en effet à l’exercice de la médecine et se consacra entièrement à l’étude de la physiologie, c’est-à-dire au fonctionnement de « la machine animale ». Marey se passionne pour le mouvement. Il veut comprendre et analyser les mécanismes qui régissent la vie. Dès 1860, il présente à l’Académie des Sciences son sphygmographe, qui est un appareil pour enregistrer le pouls. En 1867, il est le suppléant de Flourens au Collège de France, puis devient en 1869 titulaire de la chaire d’Histoire naturelle des corps organisés et directeur du laboratoire de Physiologie expérimentale à l’Ecole des Hautes Etudes. Marey est le premier à associer le concept d’espace-temps, préfigurant les réflexions de H. Bergson. Pour cela, il va enregistrer et retranscrire tout mouvement par la méthode dite graphique, qu’il met au point dans les années 1860. Il s’agit de donner à voir ce que notre oeil n’aurait jamais pu distinguer lui-même. Il est élu membre de l’Académie de Médecine en 1872 et de l’Académie des Sciences en 1878. C’est à l’âge de 52 ans qu’il va se servir de la photographie appliquée à l’étude des mouvements. Il suit en cela l’exemple de Eadweard Muybridge (1830-1904), photographe anglais, qui le premier réussit en 1878 à photographier un cheval au galop, à la demande de l’ancien gouverneur de Californie Leland Stanford. Ce dernier voulait en effet vérifier par la photo ce que Marey avait démontré par la méthode graphique : il est un temps du galop où les quatre jambes du cheval sont en suspension sous le poitrail. Les étapes de la recherche de Marey sont très logiques :1. Le fusil photographique (1882), première caméra portative, permet de fixer sur une plaque 12 vues en une seconde. Le système a cependant l’inconvénient d’un point de vue non fixe, de plus les photos sont floues. 2. Le chronophotographe à plaque fixe (1882) résout ce problème par un système de disque obturateur mobile à une ou plusieurs fentes tournant devant une plaque fixe cette fois ; Marey peut ainsi chronophotographier un sujet habillé en blanc devant un fond noir, ce qui lui permet d’éliminer les lumières parasites. 3.La chronophotographie géométrique partielle (1883) est une invention de Marey pour éviter la multiplicité d’images sur la plaque, lorsque le sujet n’est pas assez rapide : l’athlète revêt un costume noir orné sur les côtés de tiges et points blancs. Ces derniers constituent des repères lumineux sur la plaque. Marey obtient de véritables épures géométriques du mouvement. En 1884, il est nommé président de la Société de navigation aérienne. La mise au point du chronophotographe sur pellicule mobile en 1888-89 introduit le mouvement du support photographique et constitue la base du cinématographe .En 1890, il utilise de la pellicule celluloïd d’1 m 10 de long, inventée par Eastman de la firme Kodak, qu’il acquiert chez Balagny. Il est le premier à réaliser des films de 9 cm de large sur 1 m 10 à 4 m de long. Il est l’inventeur du cinéma scientifique même s’il n’a jamais résolu la question de la projection qui semblait ne pas l’intéresser. 1894. Marey bute cependant devant le problème de l’arrêt intermittent de la pellicule au moment de la pose, et de son déroulement entre chaque prise de vue. Le projecteur chronophotographique (1892) tente de résoudre la question de la synthèse du mouvement mais… échoue car les bandes de film ne sont pas perforées. En 1894, il est nommé président de la Société française de photographie.
– Le fusil électrique à bandes de 35 mm de largeur sur 20 m de long conçu dès 1896 et breveté en 1899 est la première caméra portative au monde. En 1900, il devient président de l’Académie de Médecine.

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La Chronophotographie: Inventée par le physiologiste Etienne-Jules Marey en 1882, la chronophotographie est un instrument d’observation scientifique. A l’aide d’une chambre photographique équipée d’un grand obturateur tournant, elle permet d’enregistrer une série d’images successives sur un même support photosensible (soit sur des plaques de verre de format 9 x 12 ou 13 x 18, soit, dès 1888, sur une bande mobile en celluloïd), à partir d’un point de vue unique et à des intervalles de temps égaux. Ces images, prises à une fraction de millième de seconde, restituent avec une troublante perfection l’intégralité du déplacement d’un sujet devant un fond noir. Dès lors, en visualisant de façon précise la décomposition et la variation des mouvements, il est possible d’en comprendre le fonctionnement.

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Le fusil photographique :Inventé en 1882 c’est un appareil photographique adapté sur un fusil traditionnel modifié, permettant de prendre des photographies en rafale. La chambre, au lieu d’abriter les munitions, contient une pellicule tournant sur un axe. La vitesse de prise de vue est de 12 images par seconde.

Circonstances dans lesquelles l’œuvre a été créée ?
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la photographie, en tant que pratique professionnelle ou de loisir, suscite un engouement considérable accru par les progrès techniques. Durant la IIIe République, elle atteint sa pleine maturité technique et pratique. Au même moment les activités physiques se développent et rencontrent un succès croissant. Les sociétés de gymnastique se multiplient (vers 1900, l’Union des sociétés de gymnastique de France, fondée en 1873, en compte plus de 800). De même, le sport moderne devient un phénomène social (les associations scolaires sont progressivement remplacées par des clubs civils dont le nombre ne cesse d’augmenter jusqu’en 1914). Les compétitions de course à pied, de tennis, de rugby et de football se multiplient et deviennent de plus en plus populaires. Or, rapidement, ces pratiques intéressent les spécialistes de la prise de vue scientifique. Dès les années 1880, le grand physiologiste Etienne-Jules Marey utilise la photographie pour étudier le mouvement des athlètes, ses sujets expérimentaux. En fait, cette rencontre entre l’intérêt scientifique pour le sport et les valeurs dominantes de la Belle Epoque s’explique facilement. Le culte voué à la vitesse, à l’énergie et à la performance, correspond en effet à l’avènement du positivisme et du productivisme.

La technique de la photographie offre aux scientifiques des possibilités nouvelles. A partir des années 1870, le Français Etienne-Jules Marey (1830-1904) et dans son sillage l’Américain Eadweard Muybridge (1830-1904) se servent d’instantanés photographiques pour décomposer le mouvement des êtres vivants. En dissociant, en figeant, en analysant les poses successives de leurs modèles, les deux hommes peuvent capturer le détail des activités sportives ou des gestes de la vie courante. Par le biais de ces séquences rapprochées, ils obtiennent avec précision les images de ce qu’on ne peut percevoir à l’œil nu. En arrêtant le temps et le mouvement, ils réussissent à voir l’invisible.

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Invention
Marey, passionné par la locomotion humaine et animale, est l’inventeur en 1882 du fusil photographique et de la « chronophotographie », qui permettent de linéariser sur une même plaque le déplacement d’un sujet muni, pour les besoins de l’expérience, de plusieurs points réfléchissants sur les bras et les jambes. Comme ses films où se meuvent au ralenti chiens, chats, moutons et chevaux, les clichés d’un cavalier arabe, donnant par leur qualité une impression de fluidité, d’énergie et de vitesse, permettent de comprendre le fonctionnement de la « machine animale »

Exemples d’oeuvres
Le moulage de plâtre réalisé d’après les chronophotographies de Marey décompose également le déplacement d’un être vivant – celui d’un goéland – mais au lieu de juxtaposer côte à côte les photographies prises successivement, celles-ci sont mêlées en une représentation unique. En effet, Marey prenait ses clichés sur le même négatif: les différentes phases de l’envol de l’oiseau sont ainsi légèrement superposées les unes sur les autres créant avec différentes prises de vue une image synthétique .

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Moulage de plâtre : envol du Goéland. Etienne – Jules MAREY.

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Cavalier arabe. Etienne-Jules MAREY.
Décomposition du mouvement grâce à la chronophotographie (sorte de « fusil à photos ») qui permet de faire des arrêts sur image très rapprochés les uns des autres. Les image sont ensuite juxtaposées pour recomposer les différentes étapes du galop.

Chez Etienne-Jules Marey, les négatifs sont superposés en une seule et même image.

Le message visuel
Le résultat est fascinant : ces photos, à la fois témoins fidèles et artifices pleins d’étrangeté (puisque offrant une vue totalement inhabituelle sur un geste ordinaire), établissent un pont entre la science et l’art. Réunissant discontinuité et illusion de mouvement, exactitude et rêverie poétique, utilité scientifique et esthétique, elles offrent une vision paradoxale et totalement nouvelle.

Conclusion :
Les travaux de Marey ont eu une influence considérable sur le 20ème siècle tant dans le domaine des sciences que dans celui de l’art.
Son interprétation dynamique de la vision de l’espace et de l’instant va séduire aussi bien des artistes tels que Marcel Duchamp, les futuristes italiens ou même les tenants de l’art cinétique dans les années soixante.

Mes impressions sur cette œuvre :

Je note ce qui , selon moi , est le plus important dans cette œuvre :

Influences de Marey sur les artistes du 2o ème siècle:

Nu descendant un escalier, 1912 de MArcel Duchamp

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 Fillette courant sur un balcon, 1912 Futuriste: Giacomo Balla 1912

Histoire des arts niveau 4ème, cycle 4: arts, techniques et expressions.

Titre de l’œuvreLa Gare Saint-Lazare

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ArtisteClaude Monet peintre
Date de réalisation: 1877
Pays : France, Paris, musée d’Orsay.
Genre (peinture, installation etc..) Peinture : Intérieur de la gare St Lazare Technique utilisée: Peinture à l’huile. 75,5 X 104cm

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Biographie de l’artiste (du point de vue artistique)
Claude Monet Né à Paris le 14/11/1840 ; Mort à Giverny le 05/12/1926 Claude Monet naquit à Paris en 1840 mais passe son enfance au Havre. Dessinateur talentueux, il réalise et vend des caricatures. Son travail interpelle le peintre Eugène Boudin qui l’incite à peindre des paysages et la nature. Plus tard, il écrira : « Si je suis devenu peintre, c’est grâce à Boudin qui avec une inépuisable bonté, a entrepris mon éducation ». En 1857, Claude Monet part étudier à Paris et entre à l’Académie Suisse. Trois ans plus tard, il effectue son service militaire en Algérie. Il est réformé en 1862 et retourne à Paris. Il entre alors dans l’atelier du peintre Gleyre et y rencontre Renoir, Sisley et Bazille. Il tombe en admiration devant le travail de Manet et les deux hommes deviennent amis. Il se rend à cette époque en forêt de Fontainebleau pour peindre en plein air. Ses tableaux sont refusés par le Salon officiel de Paris. Il y sera exposé pour la première fois en 1865. Dans les années 1860, sa maîtresse Camille Doncieux apparaît à de nombreuses reprises dans ses peintures comme Le Déjeuner sur l’herbe. Il l’épousera en 1870 et ils auront deux fils. Monet la peindra même sur son lit de mort en 1879.Lors d’un voyage à Londres en 1871, le peintre découvre les tableaux de Turner et sera très impressionné par son style de peinture. Monet s’intéressera dès lors au rendu de la lumière sur l’eau. Il réalise de magnifiques paysages de brume comme le Parlement de Londres (1871). En compagnie de Pissaro, le peintre fait la connaissance du marchand de tableaux Durand-Ruel.
Monet peignit en 1872 un paysage du Havre, Impression, soleil levant (Musée Marmottan, Paris). Mais ce désormais célèbre tableau reçut un mauvais accueil des critiques, en particulier de Louis Leroy qui se servit du mot impression pour se moquer du style de la peinture. Sans le savoir, il venait de donner un nom à un nouveau courant : l’impressionnisme.
C’est en 1883 que Monet s’installe à Giverny. Il y restera plus de quarante ans. Le peintre effectue deux séries de tableaux de Peupliers et de Meules (1888-1891). Au lieu de représenter le paysage comme un état d’âme, il cherche à saisir un instant fugace de la nature. Il effectue ensuite une série de la Cathédrale de Rouen (1892-1894). Ses œuvres sont reconnues par les critiques d’art et le public à partir de 1889. Monet se consacre à partir de 1900 à la création puis à la peinture de son bassin aux nymphéas. Il effectuera douze tableaux avec ces nymphéas comme seul sujet (1914-1924) et en fera don à l’Etat. Monet souffre de cataracte et est opéré d’un œil en 1923. Il continue de peindre jusqu’au début de l’année 1926. Il est atteint d’un cancer du poumon qui l’emportera le 5 décembre 1926. Ses funérailles, auxquelles assiste son ami Georges Clemenceau, ont lieu dans l’église de Giverny.

Mouvement artistique (exemple cubisme, surréalisme Etc..)
L’impressionnisme: l’impressionnisme doit son nom au tableau de Claude Monet, Impression, soleil levant en 1872. Le nom n’est donné qu’en 1874, lors d’une exposition des « impressionnistes » chez le photographe Félix Nadar. Les oeuvres impressionnistes se caractérisent par une peinture utilisée en touches successives posées côte à côte. Les sujets, de plus en plus issus de la modernité, n’apparaissent distinctement que lorsque l’on regarde l’oeuvre à une certaine distance. Les impressionnistes rejettent la peinture académique. Ils obéissent à leurs sensations et cherchent à saisir les formes et les couleurs à travers les modifications apportées par la lumière.

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Circonstances dans lesquelles l’œuvre a été créée ?
Symbole de la révolution industrielle naissante, le chemin de fer se développe en France à partir des années 1820. Longtemps considéré comme une curiosité, un  » jouet  » selon Thiers, il devient sous le Second Empire un nouveau, prodigieux, moyen de transport. Rapidement, la construction de voies ferrées et de gares remodèle le visage de Paris, au centre du réseau en étoile des six grandes compagnies. Cette formidable promesse de progrès et de liberté fascine la population, et notamment les artistes, comme en témoigne témoigne La Gare Saint-Lazare de Monet.
En janvier 1877, Claude Monet s’installe près de la gare Saint-Lazare. Désireux de s’atteler à un sujet résolument moderne et urbain, le peintre obtient du directeur des Chemins de fer de l’Ouest l’autorisation officielle de dresser son chevalet à l’intérieur de la gare. Installé sur le quai de la ligne d’Auteuil, Monet représente l’activité fourmillante du lieu.
Alors que Manet et Caillebotte sont, eux aussi, fascinés par les machines grondantes et leur panache de fumée qui s’élève au-dessus du pont de l’Europe, Monet, lui, descend au niveau des rails pour croquer cette gare Saint-Lazare avec ses ambiances particulières (bruits, odeurs, vapeurs…). Peindre dans une gare avait de quoi surprendre en des temps où la peinture se faisait sur des motifs plus conventionnels (paysages de campagne, scènes champêtres…). Le train est un progrès industriel qui permet aux Parisiens de quitter la ville pour des dimanches de canotage à Argenteuil. Pour obtenir le rendu exact du train entrant en gare, Monet alla jusqu’à demander le changement des horaires et de l’agencement de Saint-Lazare. Il s’agissait pour l’artiste de faire coïncider une certaine heure du jour avec le départ du train de Rouen et obtenir un maximum de vapeur avec une locomotive sous forte pression ; les quais quant à eux ne devaient pas être trop encombrés.
Enfin, créé pour la 3ème exposition Impressionniste en avril 1877, Monet présente ce tableau pour illustrer les progrès techniques très en vogue à cette époque (révolution industrielle). Il souhaitait être considéré comme un peintre moderne. Il en peint 11 variations de la gare en jouant sur la luminosité et l’angle de vue.

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Description de l’œuvre
Au centre de la toile, une locomotive sombre entre en gare en laissant s’échapper de gros nuages de fumée bleutée tandis qu’un train s’éloigne vers le pont de l’Europe. A gauche, l’isolement d’un wagon à l’arrêt contraste avec l’effervescence d’un départ ou d’une arrivée, à droite. D’imposants immeubles baignés de lumière et un ciel clément se partagent tout l’arrière-plan. L’architecture de la halle crée subtilement une composition symétrique au centre de laquelle la perspective s’enfonce. Par une palette riche et une touche variée, le peintre fixe les  » impressions  » que lui inspirent les jeux multiples de lumière et de couleurs entre le soleil et la vapeur.

Composition de l’œuvre.
Les différents plans et les grandes lignes directrices :
1er plan : On peut voir les voies ferrées, la locomotive (axe central avec volutes de fumée) et les quais . En arrière-plan :on observe la marquise de la gare (en V inversé) et des immeubles de la ville de Paris.
Les couleurs, lumières et dessins :
Noirceur de la machine contraste avec les couleurs bleues, orangées de la composition. Les nuances de gris apportent de la lumière. Les couleurs sont posées par petites touches.
Les personnages et décors :
Le cadre même de la gare et la locomotive sont les thèmes principaux et non la foule sur les quais.

Le message visuel
Le peintre immortalise ainsi la gare Saint-Lazare construite par l’architecte Alfred Armand en 1841-1843 et couverte, côté banlieue, d’une immense marquise aménagée par l’ingénieur Eugène Flachat en 1853. Monet souhaitait montrer la gare comme en perpétuel mouvement (effet changeant de la luminosité, mobilité des sujets (restent flous), nuages de vapeur, lieu très moderne).

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Conclusion :L’œuvre la Gare Saint-Lazare voulait montrer les progrès techniques de la révolution industrielle et elle a été créée pour la 3ème exposition impressionniste.

Mes impressions sur cette œuvre :

Je note ce qui , selon moi , est le plus important dans cette œuvre :

Une autre gare clé de ce siècle qui va aboutir au fil des siècles à devenir un symbole de son siècle comme lieu de conservation: un musée!!

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Titre de l’œuvre: La gare d’Orsay devenue dans les années 80 , le Musée d’Orsay .
Artiste: Victor Laloux architecte
Date de réalisation: 1900
Pays: France , Paris.
Genre (peinture, installation etc..):Architecture.
Technique utilisée: Architecture Métallique.

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Biographie de l’artiste (du point de vue artistique)
Victor Laloux (1850-1937) Souvent considéré comme le dernier grand représentant des architectes académiques français, Victor Laloux n’en est pas moins très attentif à l’aspect fonctionnel de ses réalisations et à leur distribution. On lui doit la gare d’Orsay . Ses constructions ses caractérisent par une abondance de lignes horizontales qui contrastent avec l’aspect massif emprunté aux traditions des constructions à usage public. Spécialiste des édifices publics, utilitaires et religieux, il veille particulièrement à ce que la distribution (agencement de l’espace des pièces par rapport à la circulation des personnes) soit la plus efficace possible.
Représentant emblématique de l’architecte officiel couvert d’honneurs, Victor Laloux connut une carrière exemplaire. Elève de l’Ecole des Beaux-Arts, il obtient le Prix de Rome en 1878. De retour de la Ville éternelle, il devient architecte-fonctionnaire dans le service des Bâtiments civils et chef d’un atelier à l’Ecole des Beaux-Arts. A partir de 1886, où il construit l’église Saint-Martin de Tours, son nom est associé à de prestigieuses réalisations qui culmineront avec la conception de la gare d’Orsay, qui devait être prête pour l’Exposition universelle de 1900. Ses travaux lui valent de nombreuses récompenses et distinctions internationales et il devient, en 1920, président de la Société des artistes français .

Circonstances dans lesquelles l’œuvre a été créée ?
C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900 que la gare d’Orsay est réalisée.
L’état projetait de construire à la place du Palais d’Orsay une «gare terminus», plus centrale. En 1897, trois architectes reconnus furent appelés : Lucien Magne, Emile Bénard et Victor Laloux. Un seul défi : «intégrer l’architecture de la gare» dans cet élégant quartier parisien. Une contrainte qui n’a pas fait peur à Victor Laloux, célèbre architecte, qui venait tout juste de terminer le projet de l’Hôtel de Ville de Tours. Son projet est retenu et la gare et son hôtel furent construits en deux ans, et inaugurés pour l’exposition universelle le 14 juillet 1900.

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Description de l’œuvre
Situé au coeur de Paris, le long de la Seine, face au jardin des Tuileries, le musée a pris place dans l’ancienne gare d’Orsay, un édifice construit pour l’exposition universelle de 1900 .

Un hall magistral de 32 mètres de haut sous verrière et 40 mètres de large. A l’extérieur, les structures métalliques de la gare furent remplacées par une façade en pierre de style éclectique. Et à l’intérieur, le modernisme s’imposa : plans inclinés, monte-charges pour les bagages, ascenseurs pour les voyageurs, seize voies en sous-sol, des services d’accueil au rez-de-chaussée .Le grand hall de 32 m de haut, 40 m de large et 138 m de long était précédé le long du quai d’un vestibule et d’un porche ouvert.

Une architecture métallique?
Victor Laloux, s’il adopte une structure métallique pour la gare, la cache derrière une enveloppe en pierre de taille. Il entoure la gare sur deux façades par un luxueux hôtel de quatre cents chambres, avec restaurant et salle des fêtes. La gare est décorée par des peintres et des sculpteurs que l’architecte choisit lui-même.

vocabulaire
Architecture métallique: type de constructions architecturales employant des matériaux métalliques, fabriqués en masse à partir du XIXesiècle . La fonte, le fer et l’acier furent produits massivement depuis la révolution industrielle, vers la fin du XVIIIe en Angleterre et au début du XIXe en France. Les formes et la pratique de l’architecture en furent profondément transformées.
La trilogie actuelle de l’acier, du verre et du béton est née de cette révolution qui détrôna la pierre, la brique et le bois dans les rôles constructifs qu’ils occupaient depuis l’Antiquité. Les qualités des métaux étaient connues depuis longtemps: un pilier de fonte résiste vingt fois plus à la pression qu’une colonne de pierre et une poutrelle de fer est dix fois moins sensible à la traction qu’une poutre de bois.

Le changement de statut de l’œuvre.
De 1900 à 1939, la gare d’Orsay joua le rôle de tête de la ligne sud-ouest de la France. L’hôtel d’Orsay recevait, en plus des voyageurs, des associations et des partis politiques qui y tenaient assises et banquets. Mais à partir de 1939, la gare ne devait plus desservir que la banlieue, ses quais étant devenus trop courts à cause de l’électrification progressive des lignes de chemin de fer et de l’allongement des trains.
La gare fut alors utilisée successivement comme centre d’expédition de colis aux prisonniers pendant la guerre, puis comme centre d’accueil des prisonniers à la Libération. Elle servit de décor à plusieurs films (dont le Procès de Kafka adapté par Orson Welles), de havre momentané pour la compagnie de théâtre Renaud Barrault puis pour les commissaires-priseurs, pendant la reconstruction de l’Hôtel Drouot. L’hôtel ferma ses portes le ler janvier 1973, non sans avoir joué un rôle historique puisque c’est dans la salle des Fêtes que le général de Gaulle tint la conférence de presse qui annonçait son retour au pouvoir.
En 1973, la Direction des musées de France envisageait déjà l’implantation dans la gare d’Orsay d’un musée où tous les arts de la seconde moitié du XIXe siècle seraient représentés. Menacée de démolition et de remplacement par un grand hôtel moderne, la gare bénéficia du renouveau d’intérêt pour le XIXe siècle et fut inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le 8 mars 1973. La décision officielle de construction du musée d’Orsay fut prise en conseil interministériel le 20 octobre 1977, à l’initiative du Président Valéry Giscard d’Estaing. En 1978, le bâtiment fut classé monument historique et l’établissement public du musée d’Orsay fut créé pour diriger la construction et la mise en oeuvre du musée. Le 1er décembre 1986, le Président de la République, François Mitterrand, inaugura le nouveau musée qui ouvrait ses portes au public le 9 décembre suivant .

La transformation du point de vue de l’architecture: La transformation de la gare en musée fut l’oeuvre des architectes du groupe ACT-Architecture, MM. Bardon, Colboc et Philippon. Leur projet, sélectionné parmi six propositions en 1979, devait respecter l’architecture de Victor Laloux tout en la réinterprétant en fonction de sa nouvelle vocation. Il permettait de mettre en valeur la grande nef, en l’utilisant comme axe principal du parcours, et de transformer la marquise en entrée principale.
Trois niveaux dessinent le parcours du musée : au rez-de-chaussée, les salles sont distribuées de part et d’autre du cours central. Au niveau intermédiaire, les terrasses dominent le cours et introduisent aux salles d’exposition. L’étage supérieur est aménagé au-dessus du vestibule qui longe le quai et qui se prolonge dans la partie la plus élevée de l’hôtel sur la rue de Bellechasse.
Des espaces distincts sont accessibles à partir de ces trois niveaux principaux d’exposition des oeuvres: le pavillon amont, les passages vitrés du grand tympan ouest de la gare, le restaurant du musée (aménagé dans l’ancienne salle à manger de l’hôtel), le café des Hauteurs, la librairie et l’auditorium .

Conclusion :
« La gare est superbe et a l’air d’un Palais des Beaux-Arts… » écrivait le peintre Edouard Detaille en 1900. Quatre-vingt six ans après, sa prophétie est vérifiée. Le Musée entre en gare!

Intérieur de la gare d’Orsay, vers 1900, Paris.

Mes impressions sur cette œuvre :

Je note ce qui , selon moi , est le plus important dans cette œuvre :

pour en savoir plus sur le musée d’Orsay  voici son site: http://www.musee-orsay.fr

impression-soleil-levant
Titre de l’œuvre: Impression, soleil levant
Artiste :Claude Monet peintre
Date de réalisation: 1872
Pays: France, Paris, musée Marmottan.
Genre (peinture, installation etc..)
Peinture : paysage.Technique utilisée :Peinture à l’huile. 48x63cm

claude-monet
Biographie de l’artiste (du point de vue artistique)
Claude Monet Né à Paris le 14/11/1840 ; Mort à Giverny le 05/12/1926 Claude Monet naquit à Paris en 1840 mais passe son enfance au Havre. Dessinateur talentueux, il réalise et vend des caricatures. Son travail interpelle le peintre Eugène Boudin qui l’incite à peindre des paysages et la nature. Plus tard, il écrira : « Si je suis devenu peintre, c’est grâce à Boudin qui avec une inépuisable bonté, a entrepris mon éducation ». En 1857, Claude Monet part étudier à Paris et entre à l’Académie Suisse. Trois ans plus tard, il effectue son service militaire en Algérie. Il est réformé en 1862 et retourne à Paris. Il entre alors dans l’atelier du peintre Gleyre et y rencontre Renoir, Sisley et Bazille. Il tombe en admiration devant le travail de Manet et les deux hommes deviennent amis. Il se rend à cette époque en forêt de Fontainebleau pour peindre en plein air. Ses tableaux sont refusés par le Salon officiel de Paris. Il y sera exposé pour la première fois en 1865. Dans les années 1860, sa maîtresse Camille Doncieux apparaît à de nombreuses reprises dans ses peintures comme Le Déjeuner sur l’herbe. Il l’épousera en 1870 et ils auront deux fils. Monet la peindra même sur son lit de mort en 1879.Lors d’un voyage à Londres en 1871, le peintre découvre les tableaux de Turner et sera très impressionné par son style de peinture. Monet s’intéressera dès lors au rendu de la lumière sur l’eau. Il réalise de magnifiques paysages de brume comme le Parlement de Londres (1871). En compagnie de Pissaro, le peintre fait la connaissance du marchand de tableaux Durand-Ruel.
Monet peignit en 1872 un paysage du Havre, Impression, soleil levant (Musée Marmottan, Paris). Mais ce désormais célèbre tableau reçut un mauvais accueil des critiques, en particulier de Louis Leroy qui se servit du mot impression pour se moquer du style de la peinture. Sans le savoir, il venait de donner un nom à un nouveau courant : l’impressionnisme.
C’est en 1883 que Monet s’installe à Giverny. Il y restera plus de quarante ans. Le peintre effectue deux séries de tableaux de Peupliers et de Meules (1888-1891). Au lieu de représenter le paysage comme un état d’âme, il cherche à saisir un instant fugace de la nature. Il effectue ensuite une série de la Cathédrale de Rouen (1892-1894). Ses œuvres sont reconnues par les critiques d’art et le public à partir de 1889. Monet se consacre à partir de 1900 à la création puis à la peinture de son bassin aux nymphéas. Il effectuera douze tableaux avec ces nymphéas comme seul sujet (1914-1924) et en fera don à l’Etat. Monet souffre de cataracte et est opéré d’un œil en 1923. Il continue de peindre jusqu’au début de l’année 1926. Il est atteint d’un cancer du poumon qui l’emportera le 5 décembre 1926. Ses funérailles, auxquelles assiste son ami Georges Clemenceau, ont lieu dans l’église de Giverny.

Mouvement artistique (exemple cubisme, surréalisme Etc..)
L’impressionnisme: l’impressionnisme doit son nom au tableau de Claude Monet, Impression, soleil levant en 1872. Le nom n’est donné qu’en 1874, lors d’une exposition des «Impressionnistes» chez le photographe Félix Nadar. Les oeuvres impressionnistes se caractérisent par une peinture utilisée en touches successives posées côte à côte. Les sujets, de plus en plus issus de la modernité, n’apparaissent distinctement que lorsque l’on regarde l’oeuvre à une certaine distance. Les impressionnistes rejettent la peinture académique. Ils obéissent à leurs sensations et cherchent à saisir les formes et les couleurs à travers les modifications apportées par la lumière.
Un mouvement artistique qui regroupe des artistes de la seconde moitié du 19EMEe siècle. Fortement critiqué à ses débuts, l‟impressionnisme marqua la rupture de l’art moderne avec l’académisme. Le rôle de l‟académie et de l‟art officiel est alors très important. L‟académie décide des sujets que les artistes peuvent représenter (peinture d‟histoire, portrait, paysage, …) et fixe les règles de ce qui est beau et ce qui ne l‟est pas. Les artistes sont tentés de reproduire les modèles des maîtres, de représenter des scènes mythologiques, la peinture cherche la ressemblance. Les peintres travaillent dans leur atelier et ne montrent pas de sujets de la vie ordinaire. Le « salon » est une grande exposition annuelle où ne peuvent exposer que les artistes qui ont été sélectionnés par le jury de l‟académie. Les artistes impressionnistes (Pissarro, Manet, Degas, Sisley, Cézanne, Monet, Bazille, Renoir, …) ne sont pas admis par le jury du salon. Ils créent donc leur propre salon, le « salon des refusés » où ils exposent leurs oeuvres entre1874 à 1886. L‟invention de la photographie (1826) pose aussi la question du rôle de la peinture : elle peut laisser à la photographie la reproduction exacte de la réalité et devenir un moyen d‟inventer une nouvelle façon de fabriquer des image.

Circonstances dans lesquelles l’œuvre a été créée ?
Cette oeuvre fut présentée à la première exposition du mouvement impressionniste qui se tint dans l’atelier du photographe Nadar en 1874. Elle est considérée comme emblématique puisque c’est elle qui donna son nom au mouvement des « impressionnistes ». En effet, .Le critique d’art Louis Leroy voulant faire un jeu de mot malveillant sur le titre de ce tableau, intitule un article L’exposition des Impressionnistes et donne ainsi sans le vouloir son nom à ce nouveau mouvement artistique, L’impressionnisme. «Que représente cette toile ? Impression ! Impression, j’en étais sûr. Je me disais aussi puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l’impression là-dedans » écrit – il ironiquement.

Description de l’œuvre
Monet se passionne pour les changements de l’atmosphère, de l’eau, du ciel, de la lumière. Il veut peindre la qualité de l’air qui entoure le motif et travaille en plein-air.
Il s’agit d’un paysage qui représente un lever de soleil sur le port du Havre.
Le tiers supérieur du tableau est réservé au ciel, tandis que le reste représente la mer sur laquelle flottent des embarcations. Sur l’horizon on distingue plusieurs lignes verticales qui semblent être des cheminées fumantes et des mâts de voiliers. Cela rythme l’arrière plan du tableau. Cependant le flou ambiant ne permet pas d’identifier clairement l’espace.
La profusion de nuances complémentaires de bleus et orangés, brouillent la scène. Seuls deux éléments sont très visibles dans la composition : le soleil orange vif, et le bateau noir.

Composition de l’œuvre.
Les couleurs et les lumières :
Noirceur du bateau contraste avec les couleurs bleues, orangées de la composition. Les nuances de orange vif apportent de la lumière. Les couleurs sont posées par petites touches.
L’oeuvre rend compte d’un effet de lumière du matin transposé dans le domaine de la couleur.
On note le contraste bleu/orangé qui occupe presque la totalité de la toile et oppose l’ombre à la lumière.
L’aspect graphique est très présent :
les mâts des bateaux, les grues, les reflets dans l’eau et le mouvement de celle-ci apparaissent comme autant de tracés.
Le contour des formes se dilue de manière à donner des masses de couleur. On ne distingue pas vraiment la limite entre les formes et leurs reflets dans l’eau.
Certains éléments sont de simples silhouettes vues à contre-jour : les barques par exemple.
Le soleil apparaît comme un disque bien circonscrit.
Techniques:
La pâte picturale est posée rapidement. On distingue aisément la gestuelle du peintre. Les « coups de pinceaux » sont visibles.
Les touches successives finissent par se fondre entre elles.
L’oeuvre est réalisée sans esquisse, ni dessin préparatoire.

Le message visuel
Changements atmosphériques, fluides en mouvement, variations lumineuses… la peinture impressionniste rompt avec le passé en refusant l’idée de permanence. Les artistes, en cherchant à traduire la fugacité des sensations, développent une facture rapide dont l’effet est de laisser apparente sur la toile la touche du peintre. L’aspect « non fini » de leur travail ne constitue pas la seule révolution : les impressionnistes, dissolvent les formes, exaltent la couleur pure et adoptent le mélange optique des couleurs. Du point de vue iconographique, le caractère mouvant de la nature (paysages de Normandie et d’Ile-de-France), tout comme la modernité (chemin de fer, architecture métallique, transformations des villes, scènes de loisirs urbains ou maritimes…) fascinent les artistes.

Conclusion : C’est ce tableau qui a donné son nom au mouvement impressionniste en mettant en avant le travail de la lumière et les changements atmosphériques .

Mes impressions sur cette œuvre :

Je note ce qui , selon moi , est le plus important dans cette œuvre :

rédactrice : Sandrine Cosnard

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